Le droit à l'oubli pose beaucoup de questions au sein de la
communauté internet, car beaucoup réalisent que cela est difficile et se
demandent si l'on pourra bien le faire de manière totale.
© CNIL 2012
D'autres se demandent
si nous ne sommes pas en train d'accéder à un droit au déni d'une certaine
façon et proposent de prévenir plutôt que de guérir, c'est-à-dire de réfléchir
un peu plus avant chaque post sur le net.
La question du droit à l'information
se pose aussi, ainsi que le droit à la mémoire. Bref, s'emmêlent beaucoup de
questions auxquelles nous n'avons pas encore vraiment de réponses.
©Deligne
ll n'empêche que depuis que la création d'un
« formulaire lié au déréférencement des résultats de recherches »
plus de 32 000 demandes ont été faites à Google sur plus 97 000 URL différentes
comme nous l'apprend le site du journal Le Point.
Mais avant d'avoir recours au formulaire Google, il y aussi la
loi Informatique et Liberté qui permet de faire supprimer par la personne qui
l'a postée toute trace de dénigrement, moqueries ou indélicatesses de tout
genre. En effet, celui-ci ou celle-ci risque 5 ans d'emprisonnement et 300 000
euros d'amendes selon l'article 226-18-1 du code pénal s'il/elle ne supprime
pas l'objet du litige.
La réputation que
l'on entretient sur le net et sa gestion ont encore beaucoup de chemin
à faire comme le montre ces questions sur le droit à l'oubli.
Aujourd'hui il
est difficile de juger les attaques réputationnelles car les frontières du net
notamment avec les réseaux sociaux sont toujours un plus floues. Où s'arrête la
vie privée où s'arrête la vie publique ? La gestion des données personnelles
est donc directement remise en cause. En effet, celles-ci, par exemple sur
Facebook, sont données volontairement et le site précise que l'internaute donne
tous les droits aux applications tiers d'utiliser toute information ou contenu
publié pour le bon fonctionnement de la page web. Il faut savoir que pour supprimer
une information il faut être prêt à donner de son temps.
L'entreprise ou la
personne physique peut faire appel à la justice et à un huissier pour faire
vérifier le contenu incriminé, il se mettre directement en relation avec
l'organisme responsable de la maintenance du site ou supprimer par soi même un
contenu déplaisant ou jugé obsolète cependant, il reste encore difficile de
faire disparaître totalement une information et on ne sait même pas si Google lui
même peut réellement rayer de manière définitive un contenu.
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